Immobilier de prestige : toujours un niveau élevé d’intentions d’achat
La grave crise sanitaire actuelle pouvait aisément ébranler le marché de l’immobilier de prestige. Or, une enquête récente montre que si les acquéreurs modifient leurs souhaits, ils restent toutefois confiants. L’immobilier de prestige qui jouit d’une image de valeur refuge au sens figuré, a très certainement aujourd’hui la même image au sens propre avec la crise sanitaire. Cette enquête de Propriétés Le Figaro auprès d’internautes premium montre bien à quel point l’immobilier de luxe et de qualité reste une pierre angulaire essentielle de l’investissement patrimonial des Français, et ce, mème en période de crise.
L’immobilier de prestige garde la côte auprès des Français
Près de 70 % des personnes interrogées affirment garder confiance dans l’immobilier de prestige. Cette valeur est en léger recul par rapport à la même enquête de 2019 mais elle reste très encourageante.
De plus, 2⁄3 des personnes déclarent avoir la volonté de faire une acquisition pendant les deux prochaines années. Il s’avère même que la période est qualifiée de “propice pour les acquisitions “ par 69 % des personnes sondées.
Ceci confirme en substance que l’investissement immobilier reste toujours perçu par les Français comme une valeur refuge. C’est encore plus le cas dans une période troublée et incertaine.
Sur les intentions d’achat, il faut noter que la résidence secondaire est en progression avec 31 % de personnes souhaitant se porter acquéreur. C’est 5% de mieux que l’an passé. C’est peu surprenant quand on voit que bon nombre de citadins ont souhaité rejoindre une propriété de campagne lors des confinements. De plus, l’incertitude sur les voyages lointains reste de mise. Néanmoins l’achat en résidence principale reste majeur puisque c’est l’intention de 57 % des sondés.
Des critères d’achat qui évoluent
En matière de localisation, Paris reste une destination de choix pour un achat d’immobilier de prestige. Mais les régions qui progressent sont principalement la Normandie et la Bretagne qui prennent la tête des provinces avec 26 % et 3 % de mieux que l’an dernier. La Provence reste toutefois très prisée avec 16 % et une évolution positive de 2 % sur un an.
À noter aussi que la crise sanitaire a certainement une influence sur certains paramètres. En effet, les critères comme l’espace, le cadre naturel ou la proximité du littoral sont mis en avant par de nombreux sondés.
Enfin, concernant les villes, les intentions d’achat se portent sur des surfaces plus grandes puisque la surface moyenne souhaitée s’avère en progression de 15 % par rapport à l’an dernier. Il faut certainement aussi voir là un effet du confinement et d’une certaine promiscuité.
Plus d’incertitudes à long terme et sur l’attractivité à l’international
Même si la plupart des sondés se réjouissent de taux d’intérêt qui restent faibles et d’un marché qui conserve une rentabilité correcte, la conjoncture à moyen-terme est perçue comme plus incertaine.
Ainsi, même si Paris et la France sont toujours perçus comme attractifs à l’international (63% des réponses), c’est en net recul de par rapport aux 74 % de 2019.
D’ailleurs, plus de 60 % des réponses soulignent l’inquiétude d’une bulle immobilière en France ou à Paris, et craignent un recul des prix en 2021 et au-delà.
Il faut certainement voir dans ces réponses un peu d’inquiétude somme toute assez normale dans le contexte actuel.
L’immobilier reste toutefois sur le long terme un investissement très prisé des Français. Il recueille 30 % des suffrages à l’échelon national avec une progression de +3 %. Il est toutefois dépassé par l’investissement en actions qui atteint 35% de vote cette année chez les investisseurs éventuels.